D’après la définition de l’OMS : Elle correspond à « un état de bien être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie en communauté. Dans ce sens positif, la santé mentale est le fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement d’une communauté.
Un jeune en bonne santé mentale se sentira maitre de ses émotions, aura un bon fonctionnement cognitif et des interactions positives avec son entourage. Cet état lui permet d’obtenir de bons résultats dans ses études et dans ses relations familiales et sociales.
Nous savons que l’adolescence et une période sensible. Entre les transformations physiques, le flux des hormones de la puberté, et le développement cérébral, nos ados subissent de grands bouleversements.
Ces changements sont de plusieurs natures :
- Les changements cognitifs :
Modification de la perception de soi et des autres.
C’est aussi le moment où il va commencer à arbitrer entre ce qu’il souhaite conserver et ce qu’il rejette de l’autorité parentale. Il commence à raisonner par lui-même.
Il développe ses propres points de vue, il peut remettre l’autorité en question.
- Les changements sociaux :
Prise de distance vis-à-vis de la famille, et besoin d’appartenance à un ou des groupes d’amis, recherche d’autonomie d’indépendance. Il a besoin de prendre sa place dans le groupe. Ce processus de détachement est important dans la mise en place de l’autonomie. Il est cependant également facteur de risque pour le jeune s’il se sent rejeté. En effet, pour se sentir accepté, il peut être conduit à imiter le groupe et débuter les consommations d’alcool et d’autres substances.
Il est en quête d’identité ; et en processus d’identification.
- Les changements émotionnels : les émotions deviennent plus intenses et les réactions plus vives ; Cela est dû aux fonctions émotionnelles du cerveau (le système limbique) qui se développent plus vite que le néo cortex (lié à la perception de l’environnement, à l’élaboration de réponses motrices aux stimulus externes, ainsi qu’aux fonctions cognitives). C’est en partie ce qui explique le déséquilibre entre la puissance des émotions et les capacités à les gérer.
Le cerveau du jeune est encore immature à l’adolescence. Il a besoin de beaucoup de sommeil et d’un sommeil de qualité afin que toutes les connexions neuronales s’établissent correctement.
Il est en proie à une forte instabilité émotionnelle, il peut avoir des discours tranchés, et manquer de recul. Cela explique aussi les conduites à risque, l’émotionnel prenant le pas sur la capacité de jugement qui murit plus tardivement
Il a le gout du risque et recherche l’adrénaline
Si vous êtes parent d’un ou de plusieurs ados, vous avez sans doute ressenti cette difficulté soudaine à communiquer ainsi que son besoin d’autonomie. Quelque chose a changé et vous n’y étiez pas préparé.
Qu’arrive-t-il à mon bébé ?
Mais alors :
Comment faire la différence entre ce qui relève des changements de comportements liés à l’adolescence, et de ce qui est pathologique et qui nécessite l’intervention d’un professionnel de santé ?
Quels sont les troubles de santé mentale qui peuvent affecter les adolescents ?
- L’anxiété et les attaques de panique,
- La dépression,
- Les idées et comportements suicidaires,
- Les scarifications,
- Les troubles psychotiques : schizophrénie, bi polarité,
- Les troubles de la conduite alimentaire.
En tant que Secouriste PSSM Jeunes (Premiers Secours en Santé Mentale), j’applique le protocole de PSSM jeunes et je vous accompagne sur le sujet. Il existe des numéros d’urgence et anonymes que vous pouvez joindre à tout moment.
Pour le harcèlement scolaire : numéro d’alerte : 3020
Phare enfants parents : accueil et écoute 01 43 46 00 62
Night line : ligne d’écoute pour les adolescents Paris 01 88 32 12 32
Psy Ile de France 01 48 00 48 00
Cela vous intéresse ?
Frédérique GUIBOUT